Bientôt ici...
Je me réjouis de partager avec vous en vidéo une nouvelle création musicale qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous en dis plus dans quelques jours. Stay tuned.
Je me réjouis de partager avec vous en vidéo une nouvelle création musicale qui me tient particulièrement à cœur.
Je vous en dis plus dans quelques jours. Stay tuned.
Elle s'appelait Marguerite Bays. Elle a grandi et vécu en pays de Glâne, au hameau de la Pierraz. C'était le 19e siècle, un milieu rural, les fermes d'autrefois. Elle se levait très tôt, priait, filait le chanvre au rouet, rendait visite aux habitants des maisons alentour, y offrait ses services de couturière. Au nom de l'essentiel, évitant les paroles inutiles, elle était là pour les autres. Elle avait un caractère vif, les obstacles ne l'empêchaient pas d'avancer. Dans sa chambre, il y avait toujours des fleurs. Elle y recevait de nombreux visiteurs, les écoutait, leur prodiguait ses conseils.
Marguerite a été canonisée en 2019, et, en juin 2023, trois concerts lui ont rendu hommage. Initiés par Glânissimo, ils ont réunis auteurs, compositeurs, choristes, musiciens et public autour de son portrait.
Avant d'entrer dans ce projet, je connaissais peu Marguerite. Pour pouvoir écrire quatre textes pour cette création, j'ai plongé dans sa vie et lu avec intérêt plusieurs livres que lui a consacrés l'abbé Martial Python. J'ai vécu avec elle pour un temps et, aujourd'hui, j'ai la sensation d'avoir rencontré une amie.
Photo : Portrait de Marguerite par Roger Gaspoz
Juillet 2023
Pour ses dix ans, le Choeur d'hommes du Gibloux s'offre une belle fête, du 22 au 25 septembre 2022 à Farvagny, et une création, "La Croix du Sault", sur la base du conte du même nom et sur une musique de Jean-Louis Raemy.
J'ai écrit les textes d'ouverture et de conclusion autour de ce conte, et quatre chants le ponctuant. J'ai aimé découvrir cette croix, flanquée de ses deux compères tilleuls, sur les hauts de Villarlod. J'ai aimé plonger dans cette légende locale, je me suis permise de questionner sa morale.
Il était une fois une croix, sur un contrefort du Gibloux.
Il était une fois un homme, comme vous et nous.
Et un feu immense, dans la nuit de l’été commençant.
De ce passé pas si lointain, nous vous conterons l’histoire. Asseyez-vous, prenez place, l’heure est à la mémoire. Au son du violon, laissez-vous emmener. Et si vous frissonnez, c’est que vous êtes vivants.
Vous pouvez écouter ici un extrait du chant final, intitulé "Nos choix" :
Dans la nuit de son labo
Le photographe prend son temps
Sur le papier de ses photos
L’image apparaît lentement.
Que restera-t-il de nos choix
Quand nous partirons, vous et moi ?
Que raconteront les clichés
De nos jours, de nos années ?
...
Mai 2022
(Hommage à Pierre Huwiler)
Nord Finistère, 22 décembre 2019, à quelques pas de l’océan.
Dans la nuit qui tombe vite à cette saison, je viens de passer le pas de la porte de la maison de pierre. Autour, le vent balaie, souffle et nettoie tout sur son passage avec vigueur. Le message arrive discrètement : « Pierre nous a quittés, comme une bougie qui s’éteint. » Les fenêtres et la toiture de bois craquent un peu plus fort. Je m’assieds, laisse monter la tristesse. Je perçois les larmes qui coulent et l’espace, au centre, qui regarde. Comme la maison et ses lumières dans la tempête.
Trois semaines plus tôt, à Domdidier, Pierre était encore debout. Très fragile et fatigué, oui, mais debout, pour nous offrir un ultime concert autour de ses deux recueils de chants pour enfants. Dans la salle, l’émotion était palpable. Ce soir-là, je lui ai dit « au revoir ». Pouvoir dire « au revoir » à quelqu’un avec la conscience du départ imminent est une chance. Je l’en ai remercié intérieurement. Depuis son départ, les souvenirs communs ont refait surface avec plus d’acuité.
Un nouvel enregistrement par l'excellent chœur tessinois Calicantus. Merci à Mario Fontana, directeur, et à ses chanteurs, qui ont dédié ce chant notamment à Marielle Franco, Daphne Caruana Galizia, Anna Politkovskaïa et Berta Caceres.
avril 2019
On ne sait pas ce qui fait que, tout à coup, un chant touche particulièrement, trouve un public plus large, des relais, est amené à vivre plus loin. Il y a là une part de mystère.
« Pardon, j’ai pas bien compris », tiré de la suite "E = aime c2" et mis en musique par Ivo Antognini, est de ceux-là.
Ce chant donne la parole aux enfants. Face aux injustices, à la violence et à la mort, ceux-ci nous interrogent avec cette phrase-refrain : « Pardon, j’ai pas bien compris. »
Extrait :
Au cours d’histoire-géographie
Ce matin le prof a promis
Que notre Terre peut nourrir
Le monde entier, qu’il faut le dire.
Ce soir devant le magasin
Le vieil homme a marqué « J’ai faim »
J’ai pensé tout bas mes amis,
« Pardon, j’ai pas bien compris ! »
Vous pouvez en écouter ici une version de concert, interprétée par le chœur tessinois Calicantus. Pour lire le texte dans son entier, il vous suffit de cliquer sur « plus » sous la vidéo.
janvier 2019
Apprendre. Toujours et encore. Grandir, y compris hors des bancs d'école. Devenir qui nous sommes.
Dans cette création, commandée par l'ASCEJ, j'ai pu développer des thèmes qui me sont chers : l'enfance, les apprentissages, l'épanouissement, le savoir-être. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, nous sommes des êtres humains "complets" ?
La création sera interprétée par un chœur romand de 200 enfants et jeunes lors de la grande manifestation biennale du Festival suisse des chœurs d'enfants et de jeunes (SKJF) à Lugano, du 25 au 28 mai 2017. Elle est l'occasion pour moi d'une première et riche collaboration avec le compositeur tessinois Ivo Antognini. Et... je ne résiste pas au plaisir de vous le dire... : les trois premières pièces, pour chœur d'enfants, sont éditées chez Walton Music à Chicago !
février 2017
Voilà désormais trente ans que j'ai fait mes premiers dans l'écriture de textes pour la musique. Au fil du temps, je découvre avec intérêt la diversité et la richesse des univers propres à chaque compositeur. Et ma foi, j'apprends beaucoup !
Ponteo ! 6 lettres pour... 400 chanteurs, 55 musiciens, 8 solistes, 2 danseurs, une quinzaine d'acteurs et figurants et 7000 spectateurs, réunis pour quatre représentations afin de fêter dignement l'inauguration, en automne 2014, du plus long pont haubané de Suisse : le pont de la Poya, à Fribourg.
J'ai écrit vingt textes de chansons pour ce spectacle, sur des musiques de Pierre Huwiler.
"L'esprit des ponts"... le thème était porteur et la fête fut belle ! Merci à Eric Collomb, initiateur de ce projet, et à l'ensemble du comité d'organisation, qui a réalisé un travail titanesque et magnifique.
février 2015
Un portrait réalisé par la joyeuse équipe de Take Off Productions alors que se préparait "Ponteo", dans lequel j'évoque mon activité de parolière.
septembre 2014
Souvenir : Château de Vaulruz, lors du traditionnel camp de carnaval du Choeur St-Michel:
"… sur un coin de table, un après-midi à l’heure de la pause. A grands renforts d’exemples, André m’explique l’art – difficile – d’écrire un texte pour la musique. Jusque là, je savais que les mots s’organisent en pieds et en vers, qu’ils se répondent, riment entre eux, sifflent, sonnent ou raclent un peu. Ce jour-là, j’apprends qu’ils chantent, que leur accent tonique est prélude à la musique, et qu’il faut humblement le respecter si l’on veut que le musicien, ensuite, puisse travailler. Je découvre aussi que ce sont des multiples contraintes qui accompagnent l’écriture des paroles d’une chanson qu’émerge la créativité. La contrainte dérange, elle pousse à l’invention. Toute une leçon de vie, autour d’un papier et d’un crayon…"
Extrait de la plaquette "André Ducret, Compositeur, chef de chœur et pédagogue, Fribourg 2007", p. 29